Dans la cellule...

Depuis sa cellule de la prison fédérale, Hrdostè amassait dans sa tête le plus d'idées possibles, non pour sortir d'ici, cette prison était un véritable château fort de l'époque brisbourgeoise, mais surtout pour continuer depuis sa cellule le combat pour la démocratie. Il savait que le peuple grondait, il savait qu'il se passait des choses à l'extérieur, mais ne savait pas encore l'ampleur qu'avait pris le mouvement notamment en dehors du pays.

Un limicien s'approcha de lui et lui dit :

"Parait qu'ils font des pétitions pour ta libération Hrdostè, y aurait même des nanas qui auraient signé, tu te rends compte !"

(rire gras)

Hrdostè ne répondit rien, il savait qu'un jour la situation finirait par changer, car il connaissait le point faible de la Grande-Duchesse de Litzebourg...

Ah la pétasse, je ris toujours, je me fous bien de ta gueule et je parle. Le problème c'est que tu peux lire, et que je vais pas me taire pour autant. En prison ou pas, tu restes la cible de la population.

La porte s'ouvrit. Un butor entra dans la cellule et gueula :

Stu-ndè tarlùza ?

Le gros le regarde puis tourne la tête vers Hrdostè, et lâche un :

Ti, jedìç sme kum !

Hrdostè ouvrit les yeux et se tourna vers le gardien :

"Ti krav, tarlùza ? Uzìç kuvì sze ne-ncèlìç !"

(traduction, pour nos amis francophones de TV5 Monde :

(insulte abaleconienne), inverti ? Tu utilises des mots, tu utilises des mots dont tu ne connais même pas le sens !")

puis il se lève et suit le gardien

- Bon, j'ai pas de guitare, ni ma cabane au fond du jardin, mais je compose et je fais ma prose !

Attendant le retour de son compagnon de cellule, Dimitri entame un petit air fort sympathique, sur mélodie de tango :

- Et dire que chaque fois,
Que je baissais mon froc,
Je faisais taire en moi,
Ce cri "Vive les toilettes !",

Faut dire qu'aujourd'hui,
J'irais bien voir Straviskòròk,
Pour soulager mon QI,
De toutes mes pensées abjectes.

Et pis c'est tout !

Padadam tatam, dam dam !

Il entame des pas de danse de flamenco et reprend la chanson une bonne dizaine de fois. Un gardien exaspéré lui balance :

- La ferme !

Parole à laquelle il répond en tendant son doigt bien haut :

- Fuck you !

(on dit pas "fuck you" mais "fökju"...)


Hrdostè fut conduit jusqu'à une salle éclairée par des néons dont un clignotait. L'atmosphère lugubre de la pièce se lisait jusque sur les visages des gardiens. L'un d'eux s'approcha du Président de l'Orsàgkezlet, attaché à une chaise :

"Hrdostè, tu connais la constitution comme tous les endroits glauques de Pjednè, tu sais donc comment faire pour la Köglöt. Aide nous à interpréter le texte différent de sorte à ce que....

- Jamais ! coupa Hrdostè. Le texte est clair : Stravìskova a fait fermer la Köglöt, c'est son droit. Maintenant, trois citoyens peuvent demander la réouverture de celle-ci. Y a rien à interpréter du tout ! Et puis libérez les autres, ils n'ont rien fait.