L'air grave, la Chancelière s'avança au pupitre, elle allait annoncer aux abaleconiens une bien triste nouvelle.
"Mes chers concitoyens,
Comme vous le savez, le pays subit de plein fouet la crise économique depuis plusieurs mois. L'administration précédente n'a pas jugé utile de prendre les mesures adéquates pour relancer l'économie de notre pays, et le constat est là aujourd'hui, c'est un constat grave d'échec : Abalecon est en faillite. En 15 jours bientôt de mandat, j'ai pu prendre conscience de l'énormité de la tâche qui m'attendait, mais aussi du fait que nous allions devoir partir de zéro, car c'est bien là où en est l'économie aujourd'hui. La situation est difficile, les statistiques sont accablantes : recul de la consommation, production en chute libre, chômage atteignant presque 20% dans certains districts, il est plus que temps de prendre les choses en main.
Pour cela, je comptais sur le soutien de la Banque fédérale. Malheureusement celle-ci vient également de faire faillite. C'est donc avec regret que je dois vous annoncer la faillite générale du système économique abaleconien.
Devons-nous pour autant nous considérer comme vaincu ? Non. Toutefois, il va falloir prendre des mesures sévères afin de relancer l'économie. Ces mesures vont essentiellement dans le renflouement des caisses de l'Etat, qui sont vides. Sans argent public, nous ne pourrons pas relancer l'économie. J'ai donc décidé de privatiser définitivement toutes les entreprises publiques, de créer l'impôt de solidarité abaleconienne d'une valeur de 2000 N par personne, et de réduire le nombre de fonctionnaire ainsi que les salaires publics.
Il nous faut faire vite, car la situation devient dramatique jour après jour.
Je compte sur chacun d'entre vous pour relancer l'économie. Les abaleconiens ont toujours sur faire face aux crises, ils continueront à le faire dans la dignité et la bonne humeur.
Je vous remercie."