Survol d'un Jet de la République du Bretzelburg

Un Jet, frappé de l'inscription "République du Bretzelburg", survolait actuellement au dessus de Pjedné et le commandant de bord Fillip Krasmüssen contacta la tour de contrôle de l'aéroport.
Après avoir publié http://bretzelburg.ze-forum.com/t64-Liens-Abaleconiens.htm, la Chancelière prit son envol il y a à peu près deux heures de Nürgen-Früdenvàl pour rencontrer en Abalecon, les autorités diplomatiques et plus particulièrement, la Chancelière fédérale.
Abalecon était le seul pays où la diplomatie était représentée par la Chancelière Bretzeloise même, du fait des liens historiques et culturels avec la région du Litzebourg.

"Jetblue 220, République Bretzeloise, demande autorisation d'atterrir Pjedné Deluma." faisait le pilote, micro en main, attendant les instruction à suivre.
Elena elle, rédigeait quelques projets de lois et traitait d'autres paperasses administratives derrière la cabine de l'équipage, remplissant, même en dehors du pays, ses fonctions de chef de l'État.
Rudolf Ertzebulher, le président du Conseil était d'ores et déjà chargé de veiller à l'intérim et gérait à présent les affaires de l'État au Bretzelburg.
Après un diner savoureux et un dessert composite, de tarte aux truffes décoré de bretzels moelleux et sucrés, les hôtesses firent signe à la délégation diplomatique présidée par la Chancelière, d'attacher leurs ceintures, étant donné que l'atterrissage était proche...

Le contrôleur aérien vit, horrifié, l'avion en feu entamer une brusque descente vers le sol.

"Un avion va s'écraser !"

Son collègue cria de plus belle :

"- C'est l'avion bretzelois ! On va encore en prendre une bonne par le chef nous.
- Mince alors, avec la Chancelière et tout dedans ?
- Ben oui imbécile, elle vient de demander l'autorisation d'attérir !
- Ah ben plus besoin d'autorisation là !
- Regarde l'avion a pu se poser, j'envoie les pompiers.
- Et les pompes funèbres aussi..."

"- Un deuxième tir regarde !
- On fête quelque chose aujourd'hui ?
(regarde le calendrier) - Ben nan pourtant
- Tu crois pas qu'on devrait appeler l'Ekstvò ?
- Bah tu crois ? C'est pas la première fois...
- Oui mais regarde, l'autre tafiole l'autre jour, et maintenant la chancelière, ça fait beaucoup
- T'as p'tête raison, j'appelle l'Ekstvò"

C'était sans compter sur l'efficacité de l'Ekstvò, qui était déjà au courant de l'évènement et avait fait dépêcher sur place des agents. Près de la carlingue de l'avion, des débris jonchaient le sol et une épaisse fumée sortait de l'avion. On était dans l'expectative de voir la Chancelière sortir. Et l'on craignait déjà les conséquences et l'engueulade de la Chancellerie si jamais l'homologue de Stravìskova ne sortait pas indemne de l'accident.

Vlad, dont les affaires internes des États étaient ses préoccupations, fut alerté de la situation puis se rendit en vitesse à l'aéroport.
Arrivé il fit :
-Trouvez moi ces bidules qui nous servent de services de sécurités aéroportuaires !

On les chercha en vitesse puis les deux hommes s'expliquèrent :

- Nous sommes sincèrement désolé, nous avons rien vu venir ! C'est Monsieur de Marongie... on ne pouvait pas le mettre dehors ! C'est...

-Ah bon? C'est vous qui serez dehors dans ce cas ! Je ferais également en sorte qu'on ne vous revoit plus à la fonction publique ! Dans chaque État où vous vous exilerez vous aurez rien que du TAF dans le privé bandes d'imbéciles !

Se tournant vers le chef de service du terminal réservé aux diplomates :

- D'ici une semaine, je vais décréter l'interdiction pour toute personne sauf pour les salariés de l'aéroport de pénétrer à la piste ! Je veux que vous en fassiez de même en recrutant de nouveaux molosses et épargnez moi donc les jeunes tout droit sortis du collège... J'en veux au moins six !

Toujours escorté, Vlad se rendit vers les débris du Jetblue...

- Ils sont vivants à l'intérieur?

Tout comme l'assistance et les équipes de secours, il restait, attentif au moindre mouvement... priant de toutes ses forces pour que le chef de l'État bretzelois soit vivant afin d'éviter tout conflit burlesque bretzelo-abaleconien...

Un petit remue des débris au sol attira l'œil de tous, puis un cri aigu très fort (tellement que les réacteurs des autres avions était à peine audibles), celui de la Chancelière Bretzeloise, prit de terreur les hôtes abaleconiens :

Verdammt ! Was für ein Durcheinander !

C'est comme ça qu'on accueille la cousine éloignée de votre Kancèlara??!! Je suis Elena von Salszberg de Litzebourg !
Quelle est donc l'abruti qui a mis mon jet en feux et tué toute ma délégation !

Offensée et très animée par une colère noire dépassant de loin son état de choc, elle ne s'empêcha pas de continuer :

- C'est quelque chose de grave ! De très grave ! Au Bretzelburg vous seriez déjà pendu et roué de coups et je ne mâche pas mes mots !
Puis, se rendant compte qu'elle faisait l'apologie de la dictature :
- Je.. je... je Bougez vous enfin ! Trouvez des survivants, mettez moi en sureté je sais pas moi !!!

Certains murmurèrent : "C'est Staviskova tout crachée celle là ! Même pire !"

S'efforçant de cacher sa haine intérieure et son envie brusque de lui sauter au coups devant l'affront et l'humiliation du conjoint de la Chancelière, Vlad fit :
- Bonjour monsieur le premier homme, insistant bien sur les trois dernières syllabes, en faisant allusion à son futur mariage annoncé sur ATV
- Je suis tout comme vous surpris du manque de réactivité des services de l'aéroport mais comme vous le voyez, il a fallut que Madame la Chancelière Bretzeloise réagisse pour que tout le monde se bouge...
Les veines visibles sur ses temps et sur son front :
- J'espère que vous passerez une bonne journée monsieur.
Un des molosses virés murmura à l'oreille du Secrétaire d'État :
-Monsieur, c'est lui !!
Vlad, le cœur noué et la rage criant au plus profond de son être le gifla puis fit à ses gardes du corps :
- Mettez moi cet imbécile hors de ma vue !