Monsieur le Délégué,
J'ai, comme la plus part des abaleconiens, été étonné, voire surpris, par le nombre pléthorique de décrets dont vous avez bien voulu faire profiter nos concitoyens.
Sans remettre en cause la qualité de votre travail, j'aimerais simplement attirer votre attention sur les points suivants :
- Les décrets ont essentiellement valeur éxecutive, d'après la loi constituante fédérale, même si le Conseil a reconnu la possibilité de décrets autonomes, dans le cadre strict des compétences données aux Délégués.
- La même loi constituante fédérale oblige le délégué fédéral aux Finances et à l'Economie à présenter à l'Assemblée un budget, pour la fédération, selon la procédure traditionnelle de l'article 6.
A titre plus personnel, je doute de l'efficacité à long terme de ces décrets, d'abord parce que la thésaurisation massive risque de porter un coup d'arrêt à l'économie abaleconienne, déjà bien chancelante, mais aussi en raison de l'insécurité juridique qu'ils entraînent. "Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires", un trop grand nombre de décret risque de destabiliser définitivement des institutions fédérales déjà bien malades.
Sur l'opportunité des décrets, je crois avoir saisi votre but : régler les mois de salaire en retard. Je ne crois pas que les citoyens soient prêts toutefois à sacrifier leur porte-feuille pour trois mois de salaires.
En outre, grâce à la reprise des comptes inactifs, je pense que vous avez enregistré suffisament d'entrées de capitaux pour permettre une baisse non négligeable des impôts et taxes.
La taxation des transactions m'apparaît enfin comme une double peine, imposée au consommateur qui se voit dans l'obligation et de payer les transactions mais en plus ses impôts, ainsi une transaction de 200 N est réduite à 160N, puis à 128N, soit près de la moitié de sa valeur !
Je vous demande de prendre en compte ses quelques remarques, elles sont le reflet non pas de l'avis d'une institution officielle, mais d'une opinion personnelle.
Recevez mes cordiales salutations,
Shuby Eÿrenarchos,