Discours et programme du président du nouveau parti

Chers militantes et militants, et tous ceux vers qui l'ouverture est ouverte,

c'est avec une grande émotion et une grande fièreté que je prend la parole devant vous, en tant que président élu d'un nouveau parti qui manquait tant à notre paÿs, pour mener les réformes nécessaires.
L'action de l'UMP, ou Union Majoritairement tournée vers le Profit, se résumera à ce principe : « LA GRATUITÉ C’EST LE VOL ».

Il faut absolument préserver notre industrie, notre commerce et nos services contre les ravages de la gratuité. Les revenus des auteurs et des compositeurs ne sont-ils pas en train de plonger à cause de la concurrence déloyale exercée par les artistes qui mettent leur musique en libre accès, contrairement à toutes les règles du marché ? Les ventes des quotidiens ne sont-elles pas en chute libre en raison de la multiplication des sources d’informations gratuites - et, disons-le, le plus souvent douteuses ? Nos artisans ne sont-ils pas menacés par le travail au noir non rémunéré qui se multiplie en catimini ? Travailleurs, travailleuses ! On vous ment, on vous spolie !
Dès lors, il devient urgent de mettre un terme à ces abus qui mettent en péril le pays tout entier. C’est pourquoi, nous prônons l'interdiction de toute offre de service ou de produit gratuit dès lors qu’il existe une solution payante équivalente. Par conséquent, le don, le prêt et à plus forte raison la copie des produits culturels doit être interdite, dans le souci de défendre les créateurs contre la véritable spoliation dont ils sont victimes chaque fois qu’une de leurs œuvres est consommée sans contrepartie financière. De même, il doit désormais être défendu aux associations caritatives de procurer gratuitement nourriture, vêtements ou services pour ne pas concurrencer les commerces et entreprises au bord de l’asphyxie financière. Recourir aux services de l’État devrait désormais être facturé à l’acte, en natatofs sonnantes et trébuchantes, afin de donner à chacun la possibilité du libre choix dans tous les domaines, y compris celui de la sécurité des biens et des personnes.

Militantes, militants, j'ai fait un rêve...Le rêve d'un pays où la vente de produits de seconde main sera interdite, afin de protéger les producteurs. Un pays où tout travail gratuit, cette plaie de notre société, sera justement condamné. C’est ainsi, chers militantes et militants, que nous sauverons le pays en supprimant à jamais l’illusion scandaleuse de la gratuité.

Vive la république, vive Abalecon !

Un militant du Syndiktat présent dans la salle de meeting joua les trouble-fêtes :

-"Ce sera combien pour pouvoir respirer ? L'UMP nous pompe l'air ! L'UMP nous pompe l'air !"

De jeunes militants boutonneux encerclèrent Benus et lui demandèrent :

-"'Voulez vous encarter, m'sieur ?"

Benus prit son air de méchant. Le sejour qu'il avait passé chez les pingouins à Ydémos l'avait abitué à être emmerdé par de jeunes abrutis.

Euh, non pas pour l'instant, je me renseigne...

Moi par contre je veux m'encarter !!! J'pense que c'est cool vos idées... J'vais me marrer

Mais, être contrel gratuité ça veut bien dire que vous avez rien contre la hausse des salaires, hein ?

(Archy reçut le nouveau visiteur au milÿeu des cartons)


Khaire monsÿeur, bienvenue à l'UMP. Nous sommes en train de déménager, souhaitant installant l'antenne locale de notre parti à Vatfer, sy possyble.
Etes-vous citoÿen ? En attendant votre naturalisatÿon officÿelle, je retÿens votre candidature comme adhérent.

Et bÿen sûr, nous défendons le fait que toute peine mérite salaire(à l'opposé de cette anomalie de la gratuité), et que qui veut gagnÿer encore plus, doit travaÿer plus, c'est évident. Je vous invite à consulter notre programme ainsi que nos dernÿères propositÿons.

J'ai lu et ça me plai !!! "Ensemble tout es possible" c'est ça ?

Y a des retraites ou des electiosn et tout qu'on puisse faire campagne et réformer ?

"Ensemble, tout devÿent possyble", bÿen sûr. Mais vous me paraissez un peu jeune pour déjà parler de retraites...Et je ne sais pas sy vous avez déjà travaÿé. Je vous propose de discuter de tout cela au "Vatfer'Bar" : nous y serÿons plus à l'aise. L'ambÿance à Bradoner est peu favorable à des personnes comme nous. Bradoner, c'est le non-anar qui en chie, si vous voÿez ce que je veux dyre.
Synon, pour votre naturalisatÿon, c'est à la Délégation Aux Affaires Intérÿeures qu'il faut s'adresser. Un peu de paperasse nécessaire, mais plus vite et mÿeux cela sera fait, plus vite vous serez citoÿen.

Charles Bègue a écrit:

Y a des retraites ou des electiosn et tout qu'on puisse faire campagne et réformer ?

Tiens c'est vrai ca, Jacky n'a pas encore pensé aux retraites.

En revanche, je ne vois pas le rapport en retraite et élection...Ahhh si : retraite à la campagne, et campagne électorale...

Shuby Eÿrenarchos a écrit:

Charles Bègue a écrit:

Y a des retraites ou des electiosn et tout qu'on puisse faire campagne et réformer ?

Tiens c'est vrai ca, Jacky n'a pas encore pensé aux retraites.

En revanche, je ne vois pas le rapport en retraite et élection...Ahhh si : retraite à la campagne, et campagne électorale...

Je voulais parler de faire une campagne életcoral sur les retraites par exmeple !!!
Et puis savoir si on peut réformer des choses au niveau économique pour que ça soit plus libéral !

Ah ben moi, les retraites, je suis pour, je suis sans doute celui qui en est le plus proche !

J'espère que l'UMP aura un programme pragmatique pour me payer ma pension !

Sûrement un programme pragmatique pour s'en mettre plein les poches, oui !

Je suis pour ! Cela me plait !

Tant mÿeux. Nous avons besoin de militants qui sont toujours "pour" tout ce qu'on leur propose !

Je peut jouer le rôle ! Vous voulez ?

Sy vous voulez...Votre réplique sera courte. Il vous suffira de dire : "oui", ou de répéter en stéréo tout slogan monosyllabique facile à comprendre pour les populatÿons.

Un chanteur se sentant proche des idées du parti, s'avança alors.

-"Vous êtes...?" demanda Archy

- "Johnny...Akeu, Johnny....propose une chanson-slogan du tonnerre !"

-"Allez-y, alors."

Alors, Akeu, Johnny but une gorgée de son LAGALEGOU, un café noir et fort qu'il tenait dans une gourde, accorda sa guitarre et commença :

Heureux les bas salaires, car les heures sup sont à eux ;
Heureux les miséreux qu’on cessera d’assister,
car ressources et initiative en eux ils trouveront ;
Et n’oubliez pas, Je vous aime parce que vous m’aimez
Je vous aime si vous m’aimez.


OOOOPPPPTTTIIIICCCDEEEEUUUMIIIIIIILEUUUU !


-"Heuuu...C'était quoi, ça, à la fin ?"

-"Akeu, Johnny pensait que ça pourrait faire bien...ça lui ait venu comme ça..."

Génial !!!