Natacha arriva à Pjednè, bien décidée à battre campagne dans ce fief du PSC. Elle partait confiante car, ayant elle même fondé le PSC, en connaissait très bien l'électorat. Elle arriva dans la salle où un magnifique portrait d'elle recouvrait le mur. Après un long bain de foule, la Grande-Duchesse monta sur la scène :
"Mes amis !
Il y a maintenant deux ans, après un séjour dans les geôles d'Hidenburg, j'ai participé à la fondation d'Abalecon. Il y a deux ans, nous avons débarrassé le pays du diktat du vieux général pour entrer dans une ère nouvelle, une ère démocratique ! Vous avez su me faire confiance plus d'une fois pour gérer notre pays, et cette confiance je la sollicite de nouveau.
Il y a deux ans, on m'enfermait à cause de ma soi-disante poitrine trop développée, aujourd'hui c'est l'inverse ! Toujours dans le domaine de la trivialité, on m'a souvent accusé de pomper n'importe qui, mais qui pompe aujourd'hui ? C'est le PSC ! Pourquoi ? Lisez le programme du candidat Sapòro pour vous en rendre compte.
Alors je vous le demande, pourquoi moi ? Parce que vous me connaissez, vous savez à quel point j'aime Abalecon, et à quel point ce pays a de l'importance pour moi. Je ne confierais pas Abalecon à un nouveau citoyen, qui plus est d'une double-nationalité. Est-ce cela pour vous le rôle d'un chancelier ?
Je crois que notre pays a besoin de retrouver les valeurs qui sont les siennes et qui ont été largement bafouées par Lindà Sagàstjova. La modernité d'Abalecon, c'est d'abord la modernité de ses idées !
Ensemble, construisons un Abalecon démocratie, moderne et dynamique, souverain, respecté et écouté. Un Abalecon pour tous où règnera la justice sociale et l'équité. Pour Abalecon ! Pour vous !"
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