Allocution télévisée

ALLOCUTION TELEVISEE DE SON ALTESSE ROYALE NATAŠA
CHANCELIERE DE LA REPUBLIQUE, DES ETATS ET DU PEUPLE ABALECONIENS

11 FEVRIER 2010

Bon peuple !

Il y a maintenant plus d'un an vous avez décidé, démocratiquement, de me donner la chance d'accéder à la fonction suprême de Chancelière fédérale. Je n'ai su alors que trop vous en remercier en appliquant minutieusement la politique que j'avais promis. Les résultats sont là : il y a moins voire presque plus d'immigrés qui font naufrage sur nos cotes et envahissent notre pays, tant mieux. C'est grâce à un immense soutien populaire que vous avez conduit mon parti, le BNS, à la tête du gouvernement pour mettre fin à des mois de Lödykòvisme dormant. Oui, c'est un pléonasme, me direz-vous, que Lödykòvisme dormant, mais soyons honnêtes : quel est le bilan de Mme Lödykòva ? Il est comme sa vie sentimentale : proche du néant. Mme Lödykòva se désignait comme la championne de la diplomatie : chaise vide à Micropol, chaise vide à l'OMS, chaise vide au CIVES, bide d'Ecomicro. Bien que de dans l'opposition, elle aura su appliquer la politique que j'envisageais. C'est quand elle est absente qu'elle sert le plus son pays. Qu'elle en soit vivement remerciée ce soir.

Les projets de loi actuellement en discussion à la Köglöt ne font que clôturer le douloureux passage à vide que vient de connaître Abalecon. La loi de sortie d'Ecomicro n'est qu'une conséquence logique de notre absence dans ce système voulu et imposé par le PSC sans aucune concertation préalable et qui n'aura pas recueilli l'assentiment des abaleconiens. Je m'en félicite. Voir Abalecon entrer dans le système Dollard et ses conséquences fâcheuses ne m'enchantait guère. J'ai pris le pouls de ce pays : trop de gens souffrent de la pauvreté et c'est bien triste. Faire entrer Abalecon dans l'économie pryanne n'aurait eu que pour conséquence de noyer définitivement notre pays et de priver des millions de nos concitoyens de l'accès au minimum décent. J'éprouve une grande tristesse quand je vais visiter ces gens qui, dans nos Etats, souffrent de conditions de vie désastreuses alors que dans d'autres Etats la situation est bien meilleure. Cela ne peut plus durer : il faut l'égalité dans notre pays. C'est la raison pour laquelle j'ai nommé M. Luknišjenko au poste de Secrétaire d'Etat au développement des Etats. Il chargé de niveler les différences en tenant compte des difficultés structurelles de notre pays, travail que j'ai déjà commencé en procédant à la construction de villes nouvelles, véritables phares de ce pays nouveau et rayonnant auquel j'aspire.

Comme je l'ai dit, l'économie abaleconienne est chancelante. L'agriculture occupe une place exorbitante, les industries sont inadaptées. J'ai pour ambition de donner un coup de fouet à notre pays, c'est la raison pour laquelle vous m'avez élue. J'entreprendrai ,dès qu'un système économique efficace aura été lancé, une grande campagne de nationalisations. En concentrant notre agriculture dans des pôles, en augmentant au maximum les rendements agricoles, nous pourrons nourrir toute la population et réduire les coûts de la trop grande dispersion agricole. J'ai également l'intention de faire du pôle dépassé de Nyglötödak un grand conglomérat industriel. Nous disposons d'importantes mines de charbon sous exploitées : le charbon, c'est l'avenir. J'augmenterai de 50% la part de l'énergie produite par les ressources thermiques et surtout je doterai notre pays d'infrastructures pétrolières. Je lancerai également la construction d'une seconde centrale nucléaire. Pour résumer, je prendrai un exemple issu de notre passé industriel : la Molàv est le symbole d'Abalecon. Je veux que chacun dispose de sa Molàv pour faire d'Abalecon une nation résolument tournée vers l'avenir.

Vers l'avenir et vers le Micromonde. J'ai décidé de la création du Gazdàjegot, une association qui regroupe les nations ayant des points communs avec Abalecon, aussi bien au niveau historique que culturel. Nous partageons avec elles un morceau d'histoire ou de culture, il appartient à Abalecon d'entretenir ces partenariats en mettant en place des initiatives culturelles fortes. J'ai décidé d'encourager l'abalecophonie en ouvrant le plus de classe d'abaleconien possible à l'étranger. Le Gazdàjegot, comme son nom l'indique est le "partage de richesses communes". J'ai donc aussi décidé d'organiser une exposition culturelle abaleconienne où les Etats membres de cette association pourront présenter leur culture. La politique diplomatique c'est aussi entériner la sortie définitive d'institutions aussi inutiles qu'en voie de disparition : Micropol et l'OMS notamment. Face à des gestions aussi calamiteuses, je ne peux que m'opposer. Abalecon n'a rien à faire dans des organisations guignolesques de la sorte. Je l'ai dit, je le redis et le répéterai encore, les organisations internationales sont vouées à l'échec. J'aime à me rappeler du CUN, cette grotesque supercherie sverigeoise, et ses ancêtres, qui devraient être autant de rappels dans la mémoire de ceux qui s'obstinent encore à vouloir construire quelque chose. Je plébisciterai des partenariats bilatéraux dans des domaines très spécialisés.

Je mettrai fin aux actes terroristes qui ont frappé notre pays, touchant notamment un diplomate étranger, ce que je regrette. La question ardeli est épineuse et j'entreprendrai avec ce pays des discussions pour apaiser le climat de tension qui règne en ce moment. Je renforcerai également la sécurité d'Abalecon d'une part grâce à l'élévation du plan Sziszìpirat au niveau rouge mais aussi en instaurant un système de conscription obligatoire pour tous les nouveau citoyens abaleconiens. Les modalités seront précisées prochainement. Enfin, toujours dans le domaine de la citoyenneté, j'exigerai l'obtention d'un diplôme d'Etat pour l'exercice de fonctions politiques de niveau fédéral. L'Université Charles IV de Tulczèa sera la seule habilitée à délivrer ce diplôme. J'envisage, si cette mesure s'avère satisfaisante, de l'appliquer également au nouveaux arrivants.

Enfin j'ai décidé de rappeler à notre pays son histoire en transférant la capitale fédérale de Pjednè à Tulczèa. Ce transfert n'est pas un "caprice de star" c'est la conséquence logique de ce qui continue pour moi d'être une erreur historique. Pjednè n'est capitale que depuis la dictature brisbourgeoise. Tulczèa est la capitale millénaire d'Abalecon. C'est d'autant plus vrai que l'Orsàgközlöt y siège encore. Il est temps de mettre fin à ces difficultés bureaucratiques.

Toutes ces politiques me tiennent à coeur. Je viens de vous livrer le programme de ces prochaines semaines. J'ai décidé de soumettre ce programme à référendum populaire. Celui-ci se tiendra la semaine prochaine, les bureaux de votes seront ouverts à partir de mercredi 17 février jusqu'au vendredi 19 à 20 heures. Je vous poserai cette unique question : "Etes-vous satisfait de la politique engagée par la Chancelière fédérale ?" Au terme de ce référendum, s'il apparaissait que vous n'étiez pas satisfait, je m'engage solennellement devant vous à présenter ma démission à l'Orsàgközlöt et à demander l'organisation de nouvelles élections.

D'un point de vue plus personnel cette fois, j'ai le bonheur de vous annoncer que je sortirai bientôt de la longue période de deuil qui a suivi la disparition de mon mari, il y a près d'un an, pour me remarier de manière intime le samedi 13 février prochain avec Monsieur Pjotr Iljàn od Kaštènahodic. A cette occasion, je convierai les chefs d'Etat et de Gouvernement à une cérémonie festive qui se tiendra quant à elle le 20 février prochain.

Je vous remercie.

Vive la République, vive les Etats et vive le Peuple !