Ils en parlent - La fin de la fédération ?

Bienvenue sur ILS EN PARLENT, l'émission qui vous propose des débats sérieux sur des questions encore plus sérieuses !

Nous aborderons une thématique qui passionne les foules depuis quelques semaines : la fin de la fédération ? Est-ce que le système fédéral s'effondre ? Les récents évènements de Bradoner tendent-ils à prouver que les institutions fédérales ne sont pas capables de gérer les crises et devraient être réformées ? Quid du rôle du Conseil de la République, attaqué, et c'est bien surprenant, non pas par les anarchistes, mais par les personnes attachées à la démocratie ? Le retour des "Anciens" (Slissken à la DAI, Deluma à la DFE et Straviskova-Seidel de fait à la DAE) pourra-t-il enrayer ce déclin ou au contraire l'accélerer, voici les questions que nous allons évoquer ce soir !

Je reçois sur ce plateau trois personnalités : Archédamos Ydeos, président de l'UMP, et témoin sinon de la Voix, du moins des évènements récents de Bradoner, Mathias Kergaski, citoyen bradonerien et responsable de l'éducation à Bradoner, un des instigateurs de la réforme de Bradoner, et M. le Professeur Shuby Eÿrenarchos, Président du Conseil de la République, dont le rôle est aujourd'hui critiqué de part et d'autre de l'échiquier politique, viendra nous proposer sa version des faits.

Je commencerai donc par M. le Professeur Eÿrenarchos. Professeur, je serai directe : pensez-vous que le Conseil de la République vive ses derniers avis, ou êtes-vous plutôt optimiste quant à sa pérennité ?

Bonsoir,

Tout d'abord, intéressons-nous au Conseil de la République. Je vois que les vieux fantômes traînent encore dans le paysage médiatique abaleconien, les préjugés ayant la vie dure...d'abord le Lugner, ensuite l'Actu et maintenant ATV remettent sur le tapis l'inutilité ou le manque de sérieux du Conseil de la République. Cette position me fait sourire, et ce pour plusieurs raisons : d'abord parce que tout ce qui a été avancé n'a jamais été prouvé, mais aussi et surtout je dirais, parce que jamais, vous m'entendez bien, jamais, le Conseil de la République n'a eu autant d'influence qu'à ce jour. Nos avis, nombreux et de qualité, sont majoritairement suivis, ce qui prouve bien que nous avons une certaine utilité, voire une utilité certaine !

Ceux qui voulaient réformer le Conseil de la République, le trouvant soit archaïque, soit incapable de faire face aux problèmes actuels, soit les deux, ont retiré leurs projets. Faut-il y voir une défaite pour le Conseil de la République ? Je ne crois pas.

L'institution que je représente est respectée, elle fait du bon travail et continuera dans ce sens. Je n'ai pas été réélu pour sacrifier le travail accompli, et qui reste encore à accomplir. Par ses positions équitables et sa sagesse, le Conseil de la République est une barrière contre tous les excès, d'un côté comme de l'autre. Je ne suis pas là pour défendre la fédération contre les communes, ni même l'inverse. Je ne suis pas Conseiller de la Fédération, ni Conseiller des Communes, je suis Conseiller de la République. C'est cette position d'arbitre qui est la garantie du bon fonctionnement de nos institutions.

Des institutions parlons en justement. Vous évoquez la fin de la fédération. C'est une thèse apocalyptique dont seuls les médias ont le secret finalement. Et quoi ? Vous pensez que du jour au lendemain tout va s'effondrer ? Allons donc...

Vous prenez à témoin les habitants de la Commune de Bradoner, desquels viendraient le vent de révolte. Je ne crois pas qu'il y ait, du côté de Bradoner, pas plus qu'ailleurs, une quelque volonté de renverser quoique ce soit. Ce que les habitants de Bradoner veulent montrer, et je crois que c'est une leçon finalement, c'est qu'ils existent. Tout simplement.

La cohabitation entre la fédération et les communes, tel est je pense le problème le plus important, un problème rampant s'il en est, puisque depuis la fondation d'Abalecon, nous entendons ce même refrain revenir. Je crois que ce problème doit être réglé. Une réforme constitutionnelle allant dans ce sens est bien sûr la bienvenue, et je suis ravi de voir qu'elle pourra être lancée prochainement. De mon côté, je rappelle que le Conseil, dans ses arrêts et avis, n'a eu de cesse d'établir une répartition des compétences entre la fédération et les communes, même si cela est bien sûr des plus difficiles.

Pour conclure donc, à la fin de la Fédération, je ne crois pas. En revanche, au réveil des Communes, je crois profondément et j'espère que la mise en place rapide de l'économie permettra à celles-ci de jouer un vrai rôle dans notre pays.

Je ne vous en demandais pas tant M. Eÿrenarchos, mais merci d'avoir fait le tour de la question, ou plutôt des questions, même si je ne vous en avais posé qu'une seule

M. Ydéos, pour rebondir sur le dernier développement de votre ancien collègue ydéen, vous avez été plutôt malmené ces derniers temps par les autorités bradoneriennes, ainsi le siège de votre parti, l'Union Majoritairement pour le Profit a été contraint de déménager à Vatfer. Sans revenir sur l'histoire, quelles conclusions en tirez vous, à la lumière des propos de M. Eÿrenarchos ? Pensez-vous que les communes n'ont pas assez de pouvoir ?

Tout d'abord, à l'instar de monsÿeur le conseÿer de la république, qui est également un ami de longue date que j'estime beaucoup, même si je n'approuve pas forcément toutes ses décisÿons, je dirai aussy que votre annonce de la fin de la fédératÿon d'Abalecon est quelque peu apocalyptique et exagérée...mais quoi ! Vous avez eu le bon goût de m'inviter à votre émissÿon et d'intégrer ma série génÿalissime à votre grÿlle de programme : ce qui fait que je vous pardonne bÿen volontÿers ce réflexe journalistique de rechercher l'audÿence à tout prix...(s'arrête, sourit et savoure l'effet de ses propos, avant de reprendre)
Mais pour en venir au sujet, vous me demandez, si, après les événements de Bradoner, qui m'ont conduit à déménager le sÿège de mon parti-légal, je précise-j'estime que les communes n'ont pas assez de pouvoirs ? Ma chère demoiselle, le contraire serait le plus vrai !(Il rit) Monsÿeur le conseÿer a, à juste titre, souligné que l'on assiste de plus en plus à un réveÿ des communes, face à des institutÿons qui marchent assez bÿen, en fin de compte...Mais le problème soulevé par ce qui s'est passé à Bradoner, c'est que la questÿon des droits fondamentaux ont été vÿolés sans vergogne par les autorités locales de la commune ! Le problème vÿent plutôt d'un abus de pouvoir des autorités locales. Alors, comment remédÿer à cela ? Et bÿen, l'important, je crois, est de préciser de façon encore plus claire la répartition des compétences entre la fédération et les communes, en rappelant que le droit fédéral s'impose au niveau communal. Les communes conserveraient bÿen entendu leurs compétences et leurs
spécificités : nous ne sommes heureusement pas dans un état unitaire,
ni dans une confédératÿon, mais dans un état fédéral. La modificatÿon proposée par madame Lahan-Martinusova, présidente de l'Assemblée du Peuple, va heureusement dans ce sens : plutôt que de nous effondrer ou de régresser, nous allons donc plutôt vers une progressÿon, et c'est une bonne chose.

Je vois que vous êtes donc d'accord avec cette idée de mieux partager les compétences entre les communes et la fédération. Cette idée fait certes son chemin et sera au coeur des débats des prochaines semaines, n'en doutons pas.

M. Kergaski, bonsoir, vous êtes le sulfureux responsable de l'éducation à Bradoner. Que répondez-vous aux attaques de M. Ydeos ? Est-ce que la commune de Bradoner viole "sans vergogne" les droits les plus fondamentaux, pourtant garantis par la Constitution ? Quel est l'avenir de Bradoner selon vous ? Pensez-vous qu'en vidant la communes de ses habitants vous arriverez à relever Bradoner ?

Linda est avertie par son oreillette qu'un téléspectateur souhaite réagir.

Bien, je crois avant qu'un téléspectateur souhaite réagir ! Allo ? allo ? Qui êtes-vous ? Je ne vous entends pas !

D'une fausse voix nasillarde :

Ouiii bonjour, je m'appelle Micheline, 73ans, et j'habite à Bradoner. *pouffement de rires* Je voudrais réagir à vos questions adressées à monsieur Kergaski *nouveaux pouffements* En effet vous affirmez que les droits fondamentaux garantis par la constitution ont été bafoués, mais si c'était le cas pourquoi la justice n'a-t-elle pas prouvé cela ? Et je voudrais aussi préciser que messieurs Ydeos et Ovalus et ne sont pas des habitants de Bradoner, contrairement à vos affirmations.

Merci pour votre émission, au revoir. *rires distincts et bruits de verres s'entrechoquants*

Merci Micheline pour cette question. M. Ydeos ? Une réaction ?

La question n'est pas de savoir que je ne suis pas citoÿen de Bradoner-effectivement, je ne le suis pas-mais de se demander pourquoi cette intolérance flagrante envers tous ceux qui ne pensent pas comme le duo d'Artois-Kergaski ? Vous avez fort justement signalé que la commune s'est illustrée dans l'excès de zèle, en ce qui concerne le vidage de personnes jugées "indésirables"...Si bradoner était si respectueuse des droits fondamentaux, que l'on m'explique alors pour quelle raison je n'ai pu maintenir l'antenne locale de mon parti dans cette commune ? Comment se fait-il que mon regretté ami(paix à son âme), Benus Ovalus, ait été contraint de partir définitivement et de façon radicale de la même commune, après s'être vu signifÿer la fermeture de son entreprise ? L'"argument" avancé, si je puis dire, était que les locaux soit disant "inutiles" devaient être reconvertis à des fins plus utiles. Mais comment se fait-il que les locaux du parti anarchiste, depuis longtemps désertés, n'aient pas été réquisitionnés, alors que le local de mon parti avait encore une utilité, comme l'entreprise de monsieur Ovalus ? Et que dire de "la petite maison" de mademoiselle Clara, abandonnée depuis longtemps ? Enfin, si l'on compare l'attitude des autorités de Bradoner avec les autres communes, voÿez-vous cette intolérance à Piedne, ou à Vatfer, ou autre part à Abalecon ? Non, bien sûr...les faits parlent d'eux-mêmes ! Mais, il serait intéressant d'entendre les explicatÿons de monsÿeur Kergaski icy présent, plutôt qu'un témoignage de troisÿème main....

En effet. M. Kergaski, nous n'attendons plus que la réponse de Bradoner !

Il semble que M. Kergaski ne soit pas disponible pour nous répondre pour l'instant.

En revanche M. Léonard d'Artois, Délégué local de la Commune de Bradoner est prêt à intervenir, je vous demande de l'accueillir sur ce plateau !

(applause)

M. d'Artois, bonsoir ! et bienvenue à Ils en parlent ! Installez-vous je vous en prie.

Nous vous écoutons. J'admets que les questions sont abruptes, mais vous avez l'habitude ! Alors, quelle est la position de la commune de Bradoner sur les questions évoquées ?

Merci ma poule. *s'installe*

Le rapprochement entre ces affaires et la petite maison de Clara ne
peut être être fait car, voyez-vous, les locaux de l'UMP et du
groupe LISA furent prêtés par la commune pour une personne morale. Or,
la petite maison fut, indirectement, prêtée par la commune pour une
personne physique, donc une citoyenne.
La constitution protège les droits des citoyens, et non pas des partis ou des entreprises.
De plus ! Vos locaux appartenaient à la commune. La commune est souveraine, la commune fait ce qu'elle veut de ce qui lui appartient, dans le respect des lois en vigueur. Et le procés que vous avez perdu pour cette affaire démontre que la commune a agit dans la plus stricte légalité.

En ce qui concerne les locaux du CANA-LSD, la saisie est prévue.

Pour finir, il n'y a pas de rapprochement à faire entre ce qu'il se passe à Bradoner et ailleurs. Bradoner, c'est Bradoner, nous ne sommes pas là pour faire comme les autres. Sans oublier que désormais à Piedne, la liberté d'expression et de circulation des citoyens est violée, mais c'est un autre sujet.

Pardonnez-moi, mais, d'après le programme de votre émission, il n'était pas prévu que monsieur d'Artois puisse intervenir ici...Nous souhaitons entendre monsÿeur Kergaski, qui lui, était annoncé. C'est trop facile, mademoiselle !
Il est trop facile que monsÿeur d'Artois puisse parler pour un absent !

Monsieur Kergaski ne peut parler au nom de la commune de Bradoner car son rôle au sein de la commune ne le lui permet pas. Il ne peut que témoigner, et non parler pour la commune, or c'est ce qu'on lui demande.

Allon M. Ydeos, vous avez pu vous exprimer, laissez Bradoner en faire autant.

Petite question M. D'Artois, que comptez-vous faire des espaces vides récupérés ?

Attendez...le débat est biaisé, et faussé, là...nous attendÿons monsÿeur Kergaski, une personne réelle, physique et non morale. Nous souhaitons entendre ce monsÿeur et non un remplaçant.

Oui, oui, nous avons compris M. Ydeos. Je vois que les cours de la Délégation aux Finances et à l'Economie sur la différence entre personne physique, morale, publique et privée sont bien rentrés dans vos têtes...


(rires)

M. d'Artois continuez je vous prie ?

Un coup de téléphone d'un télespectateur, demandant à poser une question.

Après M. d'Artois.

souffle fermement Linda à son réalisateur

Je trouve désolant que votre chaîne soit détournée à des fins de tribune pour Bradoner, alors que nous attendÿons, monsÿeur Eirenachos et moi-même, un interlocuteur annoncé.

Linda Sagasti a écrit:

Petite question M. D'Artois, que comptez-vous faire des espaces vides récupérés ?

Des habitations pour ceux et celles qui en auront besoin. Pour l'heure, Bradoner a d'autres priorités.

Archy... il est sur que tu aurais préféré qu'une personne moins compétente que moins s'exprime à ce sujet... Mais inutile de chier une pendule parce que Bradoner peut s'expliquer clairement.

Un invité avait été annoncé. Je crois que c'est là tromper le public, à moins que monsÿeur Kergaski et vous, soÿez Jekyll et Hyde...
Mais il est intéressant que vous qualifÿez monsÿeur Kergaski d'"incompétent" : sans doute, vous êtes-vous rendu compte de l'erreur de casting, de peur que Bradoner n'en sorte discréditée...

Faire croire que Mathias peut parler au nom de Bradoner, là c'est tromper le public.
Je n'ai aucunement affirmé que Mathias est incompétent. Pour être précis, j'ai dis qu'il n'est pas compétent dans le sujet d'aujourd'hui car il est Délégué à l'Education, ce qui est un domaine n'ayant aucun rapport avec le sujet. Mathias a été invité pour parler au nom de Bradoner, mais cela lui est impossible car cette charge ne peut lui revenir, point barre.

C'est comme si on avait invité votre voisine pour parler à votre place, ce ne serait pas pertinent...

C'est donc encore un problème de compétence ! La thématique du jour est finalement bien respectée par nos invités...

Je me tourne maintenant vers M. Eÿrenarchos. M. le Président, vous avez tout à l'heure défendu le rôle du Conseil de la République comme gardien finalement des abus, aussi bien de la fédération que des communes. Les derniers avis et arrêts montrent toutefois que le Conseil de la République est plutôt proche des communes, n'hésitant pas à prendre le défense. Le Conseil de la République ne serait-il pas aujourd'hui le seul à défendre la légitimité des communes au niveau fédéral ?